Quel drôle de monde
Une heure moins le quart. Les fauves sont lâchés avec quinze minutes d'avance. Personne ne déambule dans l'escalier, tous sont entassés dans les deux ascenseurs de l'immeuble. Marche après marche, je profite du calme avant d'être aspirée, quelques minutes plus tard, dans l'entonnoir de la porte d'entrée. Ces futurs journalistes vont fumer leur clope (ou leur joint) avant d'aller s'acheter un sandwich triangle et une boisson au Super U du coin (qui doit se faire une sacrée thune). Les plus aisés opteront, quant à eux, pour la salade verte à 8€ de la boulangerie d'à-côté. Veinards ! Dix minutes plus tard, ils dégusteront cette bouffe insipide dans la salle de classe. Sans parler, en scrollant sur TikTok, Instagram et compagnie, ils vont attendre quatorze heures. Ne pas sortir, jamais. On ne sait jamais ce que le monde nous réserve. Non loin de là, dans le parc de la maison du Judo, la scène est similaire. Sous le chêne, le petit gros mange son sand