La vie est cyclique, putain.

Un nouveau livre d’Amélie Nothomb vient de sortir. Je ne l’achèterai surement pas. Sauf si “La Grande Librairie” arrive à bien me le vendre. À chaque rentrée littéraire, c’est la même histoire. La vie est cyclique, putain. 

Tout est tellement prévisible, répétitif. 


Si bien que je suis tentée, année après année, d’écrire la même chose. Inlassablement. Les jours qui raccourcissent, les feuilles qui ne vont pas tarder à tomber. Et toujours ces levers de soleil posant sur le monde leurs couleurs bouleversantes, peu importe la saison.


Mais il y tout de même une bonne dose d’étrangeté dans cette période, vous ne trouvez pas ? Depuis fin août, j’ai l’impression que le monde déraille, que la machine s’est enrayée. Oh, ce n’est pas grand-chose. C’est comme s’il manquait d’huile dans chacune de nos actions. On arrive à nos fins, mais ça prend plus de temps, plus d’énergie aussi.  


Prenons un exemple. Mercredi dernier, j’étais dans le bus avec Bao. L’objectif n’était guère complexe : rallier Nîmes à Uzès. Un trajet de 45 minutes que je connais par coeur. Il nous en aura fallu le double. Rien de bien méchant, juste de longs détours poussant à la même interrogation : “Pourquoi il fait ça ?”. “Il” se référant au véhicule, et non pas au chauffeur. Comme si celui-ci ne faisait qu’obéir qu’à son engin. 


L’avantage de ce périple, c’est que l’on s’en souviendra - bien plus que si l’on avait pris la voiture. N’est-ce pas le principal après tout ?


S’ajoutent à ces situations cocasses, des doutes, un peu plus tenaces que d’habitude, et des incompréhensions, non moins persistantes. Suis-je à ma place ? Que puis-je créer de mieux ? Vers quel ailleurs aller ? Comment m’assurer que je ne suis pas en train de gâcher de belles choses par des choix tranchés ?


Alors, pour me rassurer, pour mettre une fine (et nécessaire) frontière entre le monde et moi, j’écoute en boucle Saez, Ludovico Einaudi, Keny Arkana, Enimem et Calogero. Une fidélité musicale vieille de 10 ans. La vie est cyclique, putain. 

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