Je me suis trompée.

28 septembre 2023. Le quart de siècle approche, à grands pas. Est-ce que ce nombre va changer quelque chose au cours de ma vie ? Pas vraiment. Mais il est l’occasion, je crois, de marquer une pause. Oh, pas bien longtemps, juste histoire de freiner la frénésie. Il ne faudrait pas que je m’endorme quand-même. 

À une quarantaine de jours de l’échéance, ma liste des “25 choses à faire avant 25 ans” n’avance pas. Honnêtement, j’ai écrit “Manger une pizza”. C’est tout. Suis-je à ce point satisfaite par ma vie actuelle ? Peut-être. Qu'est-ce qui pourrait venir lui ajouter un peu plus de piment ?


* * *


Lundi, sur le chemin de Carrefour, je me suis assise sur un banc pour faire ma cohérence cardiaque du soir. On inspire pendant cinq secondes, on expire pendant cinq secondes. Trente fois. Soit cinq minutes à ne rien faire. 


C’était la première fois que je me posais sur ce banc, dos au stade. Pourtant je passe devant tous les jours. Et je crois que j’ai pris du plaisir à vivre cette expérience un peu nouvelle, à cinq minutes de chez moi. Il y avait les étourneaux qui virevoltaient au-dessus de ma tête, les lueurs du coucher de soleil, cette saveur particulière de la fin de journée… 


Et l’odeur des pots d’échappement. 


Ca pue, c’est nocif. Est-ce de ce monde dont j’ai envie ? Non, clairement. 


À bout de bras, je me bats pour créer mon idéal - qui, soyons honnêtes, ne correspond pas à tout le monde. Et dans cette quête vers la perfection, je reconnais aujourd’hui que je me suis trompée. 


Jusqu’à aujourd’hui, je pensais lutter "contre". Contre les émissions de gaz à effet de serre, contre notre suicide collectif. Dans le but d’enrayer le changement climatique, je voulais diminuer l’impact de chacune de mes actions. Quitte à parfois, tomber dans l’extrême. Or, seule, je n’y arriverais pas. 


Plutôt que d’être en permanente réaction face à la peur suscitée par les rapports du GIEC et autres études, ne devrais-je pas plutôt de me questionner sur ma vision de la société. Est-ce que tout ce bordel me convient ? Non. 


Alors que faire ? 


Aller en nature non pas pour être sensibilisé au changement climatique. Mais pour y retrouver notre part d’humanité, cette connexion avec les éléments. 

Prendre le vélo plutôt que la voiture pour savourer chaque précieuse seconde du monde, pour humer la fraîcheur matinale. Ou encore pour sentir cette goutte de sueur couler dans le dos. 

Cuisiner avec des produits locaux pour créer le lien avec les marchants, avec les aliments que l’on transforme à notre guise. 

Renouer avec le collectif non pas pour lutter contre l’artificialisation des sols et consommer moins d’énergie. Mais parce qu’être ensemble, ça fait du bien. Ca nourrit.

Tout est à écrire.


Et si l’on redevenait humains ? 



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