Book review : « Le Garçon sauvage », Paolo Cognetti

Aux interminables revues de presse de la semaine, je préfère sans aucun doute les « book reviews », anglicisme visant à rendre un peu plus stylé pour parler de « fiche de lecture ». Littérature 1. Journalisme 0. 

Après avoir lu « Les Huit Montagnes », chef-d’œuvre qui a propulsé Paolo Cognetti sur le devant de la scène littéraire internationale, j’avais de grandes attentes en ouvrant « Le Garçon sauvage ». Comment une expérience d’isolement en montagne ne pourrait-elle pas me plaire après tout ?

J’en suis ressortie étonnée. Pour plein de raisons. Premièrement : je n’ai rien annoté dans ce livre. Pas de petits croix, pas de phrases soulignées. Le néant. Est-ce que cela veut donc dire que ce livre est mauvais ? (Puisque je n’y ai rien appris, n’y ai jamais été bouleversée - sauf à la fin peut-être ?). Non, ce n’est pas si simple. 

Revenons à la fin. Sans trop divulgacher, l’auteur quitte, on s’en doute, les montagnes qui l’ont accueilli. Un passage émouvant, un retour à la ville, un déchirement. Mais la question est plutôt de savoir si j’ai été touchée parce que c’est quelque chose que j’ai déjà vécu, parce que cela fait écho en moi ou bien par la force de l’écriture ? Un peu des deux je pense. 

D’ailleurs, ça me fait penser à un autre point remarqué pendant la lecture. Quelque chose auquel je n'avai jusqu’à présent jamais porté mon attention mais qui me poursuit depuis toujours. L’appréciation d’un livre ne depend-elle pas du contexte dans laquelle nous le lisons ? Ai-je aimé Frison-Roche uniquement parce que je l’ai lu à Ailefroide ? Peut-être. 

J’ai lu « Le Garçon sauvage » dans deux lieux presque antinomiques. D’une part, dans le van, non loin au col du Semnoz, à plus de 1600 mètres d’altitude. En mode montagne. D’autre part, dans ma chambre d’hôtel, la veille de mes partiels à Lyon. Une évolution géographique qui a contribué, je le pense, à faire changer mon avis sur le livre. De « je suis déçue » à « je pourrais tout de même en parler sur mon blog ». Certainement parce qu’un côté j’étais blasée des montagnes, et que de l’autre, j’en étais devenue, en quelques heures seulement, nostalgique. 

Au vu de tous ces paramètres, une question : « Comment savoir qu’une œuvre mérite d’être mise en avant ? ». 

Difficile non ? 

***

Hélas, pas de citations à partager (puisque je n’en ai pas relevé). Peut-être celle en quatrième de couverture ?

« Comme ermite, je ne valais pas un clou : j’étais monté là-haut pour rester seul et n’arrêtais pas de me chercher des amis ». 

L’histoire de ma vie.

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