"Laisse passer la tempête, on est plus forts que ça"
"Laisse passer la tempête, on est + forts que ça". La citation écrite à la craie trône au milieu de la cuisine depuis plus d’un mois.
Je l'ai écrite dans un moment de joie, ravie de partager l'esprit positif de cette chanson avec Guillaume. Avec "Plus fort", Julien Granel n'a pas écrit qu'un simple tube. Mais un hymne. Celui auquel je me raccroche quand j'ai besoin d'un peu d'énergie.
"Laisse passer la tempête, on est plus forts que ça".
Je ne pensais pas septembre allait avoir cette saveur. Ce n'est pas de la tristesse, quoique.
C'est plutôt le goût indescriptible de la page qui se tourne. D'un chapitre devrais-je plutôt dire. D'un cinquième de ma vie, voir du tiers. "J'ai l'impression que quelqu'un est mort, c'est étrange", ai-je souvent répété.
Dire "au revoir", "merci", par besoin. Nécessité.
Le "merci" fait mal. En le voulant sincère, on y ajoute des souvenirs.
Merci pour ces cinq années de Grimpeuses, pour ces beaux instants d’escalade, pour nos discussions à rallonge.
Merci d'avoir changé ma vie.
Merci de m'avoir donné des ailes.
Le pire dans tout ça, c’est que l’on ne sait pas vraiment si sonne le glas des adieux. Arrivons-nous à une patte d’oie ? Chacune d’entre nous doit-elle aller dans une direction différente ? Difficile à envisager pour ma part. Impossible même.
Aurons-nous l’occasion de nous recroiser ? Je ne sais pas.
La page se tourne. Il n’y avait plus rien à y écrire. Au risque d’y ajouter des ratures.
Celle d’après est blanche. Qu’écrire ? Qu’inventer ? Avec qui ?
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