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Se reconnecter

En rentrant de voyage, à la mélancolie de la fin de l’aventure s’ajoute un petit bonheur nouveau – celui de retrouver ces choses simples dont on s’était un peu lassés avant de partir. Le soleil de 14h qui arrive sur la terrasse, les fraises qui rougissent et la petite lecture du matin autour d’un bon thé.   Cependant, cela ne dure qu’un temps, quelques heures, quelques jours tout au plus. Aux petits émerveillements se substitue le vide, les questions existentielles, philosophiques même. Que vais-je faire de nouveau ?   Le voyage n’a pas transformé de angoisses passées, celle de mouvement permanent, de création et d’invention. Où voyager à nouveau ? Dans quel projet s’investir ?   Non, on ne peut pas rester là à regarder les oiseaux picorer les miettes de pain sur la terrasse. Après avoir tenté d’accepter ce vide, on comprend qu’il ne nous correspond pas. L’absence, c’est ce qu’il y a de pire.   Au bout de deux jours, tout devient insipide. La lenteur du quotidien, les médias, la vie so

Le chemin de la nature

Le soleil tape contre la vitre de l'appartement nourrissant ainsi mes longues journées d'études qui peuvent davantage s'éterniser car tant qu'il ne fait nuit, il n'est pas trop tard. Le printemps est là et porte avec lui le goût de l'infini, l'espoir et l'envie de créer sans cesse.  Alors sans trop savoir où cela ne me mènera, j'écris. Parfois en anglais, parfois en français. Aujourd'hui, j'ai décidé de mettre de côté certaines règles absurdes, d'oublier mon frénétique désir de productivité. À quoi cela peut-il bien servir de vouloir aller toujours plus vite ? Même si j'ai bien appris mes classiques, j'ai tendance à oublier La Fontaine. La tortue gagne toujours à la fin. Peut-être est-ce parce qu'elle se concentre sur chaque mouvement, lui donne du sens et apprend en chemin à observer le vent qui fait danser les feuilles. Peut-être aussi, qu'en faisait cela, elle s'épuise moins.  Le repas s'achève. Loin de moi l

Antidote.

Cela fait quelques jours que j'ai retrouvé les fleurs. Celle des cerisiers ont laissé place à de délicieux fruits rouges dont je me délecte avidement. Maman me dit de faire attention quand je grimpe sur les branches. Elles sont fragiles, il ne faut pas les casser sinon l'arbre il crie en silence, il pleure pendant des jours sans qu'on devine sa souffrance.  Cela fait quelques temps déjà que l'école est fermée. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Mais bon ce n'est pas si mal. Je n'aimais pas jouer avec les copains. Ils n'étaient pas méchants mais juste quand ils se mettaient tous à parler en même temps, j'avais une impression bizarre - la même qui fait trembler mon corps quand la craie crise sur le tableau vert foncé avant de casser.  Disons simplement que je n'ai jamais vraiment réussi à être comme les copains, à les comprendre. Maman trouve ça chouette, il dit que je ne rentre pas dans le moule, que je suis pleinement moi-même. Mais moi, ça me rend so