Se reconnecter
En rentrant de voyage, à la mélancolie de la fin de l’aventure s’ajoute un petit bonheur nouveau – celui de retrouver ces choses simples dont on s’était un peu lassés avant de partir. Le soleil de 14h qui arrive sur la terrasse, les fraises qui rougissent et la petite lecture du matin autour d’un bon thé. Cependant, cela ne dure qu’un temps, quelques heures, quelques jours tout au plus. Aux petits émerveillements se substitue le vide, les questions existentielles, philosophiques même. Que vais-je faire de nouveau ? Le voyage n’a pas transformé de angoisses passées, celle de mouvement permanent, de création et d’invention. Où voyager à nouveau ? Dans quel projet s’investir ? Non, on ne peut pas rester là à regarder les oiseaux picorer les miettes de pain sur la terrasse. Après avoir tenté d’accepter ce vide, on comprend qu’il ne nous correspond pas. L’absence, c’est ce qu’il y a de pire. Au bout de deux jours, tout devient insipide. La lenteur du quotidien, les médias, la vie so