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Le chemin de la nature

Le soleil tape contre la vitre de l'appartement nourrissant ainsi mes longues journées d'études qui peuvent davantage s'éterniser car tant qu'il ne fait nuit, il n'est pas trop tard. Le printemps est là et porte avec lui le goût de l'infini, l'espoir et l'envie de créer sans cesse.  Alors sans trop savoir où cela ne me mènera, j'écris. Parfois en anglais, parfois en français. Aujourd'hui, j'ai décidé de mettre de côté certaines règles absurdes, d'oublier mon frénétique désir de productivité. À quoi cela peut-il bien servir de vouloir aller toujours plus vite ? Même si j'ai bien appris mes classiques, j'ai tendance à oublier La Fontaine. La tortue gagne toujours à la fin. Peut-être est-ce parce qu'elle se concentre sur chaque mouvement, lui donne du sens et apprend en chemin à observer le vent qui fait danser les feuilles. Peut-être aussi, qu'en faisait cela, elle s'épuise moins.  Le repas s'achève. Loin de moi l

La saveur de l'éphémère - "La persistance de la mémoire" Dali

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     Derrière des montagnes, le soleil s'enfonce. Les étoiles ne vont pas tarder à apparaître tandis que les derniers oiseaux discutent. Comme hier.  * * * Coupable de l'altération de nos souvenirs, de leur évaporation même, il nous file entre les doigts. On ne cesse de s'en plaindre parce que l'on a peur. Chaque seconde qui passe est une seconde de moins - quels que soit nos rêves. Il nous rappelle à notre finitude d'être humain.  Et si l'on arrêtait le temps - tragédie de notre condition terrestre ?  * * * Une fois arrivé à Ithaque, que fait Ulysse ? Après être revenus du toit du monde, que font Hillary et Tenzing ? Rêvent-ils de repartir ?  Avoir un ancrage, c'est rassurant mais n'oublions pas que la plupart du temps, la quiétude a pour compagne la cellule. Ce qu'il faut, c'est un bateau ou bien un camp de base sommaire, pas suffisamment confortable pour y rester longtemps.   Parce qu'à trop vouloir figer le temps, ne risquerions-nous pas

Coucher de soleil - "Railroad Sunset" Hopper.

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 Et dans le ciel, le bleu persiste encore, s'accroche avant de disparaître.  * * * Les couchers de soleil transportent bien souvent avec eux ce brin de nostalgie propre à la fin de la journée à travers des tons nouveaux, différents à chaque fois. Du rouge, de l'orange et même du rose pour les chanceux. Parfois, c'est comme si le ciel annonçait une fin du monde prochaine et ça, elle n'en a pas vraiment envie.  Une vie de bohème, riche de diversités tout comme d'incertitudes mais surtout débordante de passions, d'émotions fortes, incontrôlables la plupart du temps mais qui la rendent incroyablement vivante. Au-delà d'une société qui se sécurise en consommant, elle ose la peur, les doutes profonds. Elle ose désirer Être en refusant Avoir tandis qu'elle accueille à bras ouvert Faire.  Contrairement au lever du grand astre véhiculant une foule d'espoirs, l'endormissement éphémère du soleil nous   fait chavirer vers une drôle de vie. Celle des question