Incohérences - Une vie (presque) sans pass sanitaire
- Vous avez des symptômes ? - Non, j'en ai juste besoin pour le travail. Par contre, tout le monde me dit que ça fait mal. C'est vrai ? - Vous ressentirez une petite gêne, rien de plus. Vous voulez le résultat par texto ? - Oui très bien. Pas très rassurée, je me tiens devant le pharmacien. "Je suis libre", pensais-je mi-juillet. Aujourd'hui, après deux mois sans pass sanitaire, je n'en sais rien. Ce qui me rassure surtout, c'est que j'ai enfin pu répondre à la fameuse question : "Ne suis-je pas trop extrême ?". Réponse : non, sinon je ne serai pas là, dans cette pièce étrangement hostile avec un homme que je viens de rencontrer, carte Vitale périmée à la main. Entre liberté et sécurité, je n'ai pas choisi. Et si être autonome, ce n'était pas dire "non" ? Sans non plus se résigner à un banal "je fais avec", j'oscille entre les deux camps, en dehors de la guerre. À plus de 20 ans, j'ai laissé l'insurre