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Incohérences - Une vie (presque) sans pass sanitaire

- Vous avez des symptômes ? - Non, j'en ai juste besoin pour le travail. Par contre, tout le monde me dit que ça fait mal. C'est vrai ? - Vous ressentirez une petite gêne, rien de plus. Vous voulez le résultat par texto ? - Oui très bien.  Pas très rassurée, je me tiens devant le pharmacien. "Je suis libre", pensais-je mi-juillet. Aujourd'hui, après deux mois sans pass sanitaire, je n'en sais rien. Ce qui me rassure surtout, c'est que j'ai enfin pu répondre à la fameuse question : "Ne suis-je pas trop extrême ?". Réponse : non, sinon je ne serai pas là, dans cette pièce étrangement hostile avec un homme que je viens de rencontrer, carte Vitale périmée à la main. Entre liberté et sécurité, je n'ai pas choisi.  Et si être autonome, ce n'était pas dire "non" ? Sans non plus se résigner à un banal "je fais avec", j'oscille entre les deux camps, en dehors de la guerre. À plus de 20 ans, j'ai laissé l'insurre

Energie vagabonde

"La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste" - Victor Hugo  Lundi 30 août, 4h30  J'abdique après deux heures à batailler, à écouter les gourous du développement personnel, à essayer de comprendre "Pourquoi". Je n'arriverai pas à dormir. Méditation, musique, lecture, mise au plat de ces pensées qui tournent en boucle, liste d'objectifs, étirements... Rien n'y fait. Peut-être aurais-je dû essayer de compter les moutons ? Il y a dix minutes, lors d'une énième visite rendue aux toilettes, j'ai dansé sur "Could you be loved", comme s'il était dix heures du mat'. Là, j'ai compris un truc qui m'avait jusqu'alors échappé : on a le droit d'être heureux pendant une insomnie. Alors je prends la plume, la frontale et laisse les mots m'envahir. N'est-ce pas ce dont j'ai le plus envie ? Autant profiter de ces instants précieux où le monde est encore endormi.  Mon unique objectif ? Le lever du soleil